Enfin New-York qui la fascine, New-York qui aspire les talents, l'appelle.
Elle entre dans son destin.
Elle passera d'un répertoire jazz classique en anglais à un répertoire en suédois, de poèmes mis en musique jazz. Et c'est le succès !
Nous sommes à la fin des années 50-début 60. Epoque enthousiaste, de risque-tout, de casse-cou, de paris fous. On fume des Lucky Strike et on boit du Johnny Walker. Beaucoup des deux. Beaucoup trop pour Monica. Malgré cela, elle vole de succès en succès.
Le grand Bill Evans la veut à New-York.
New-York couronnera Monica.
New-York couronnera Monica.
Le film est en vo suédois. On n'est pas habitué à entendre cette langue dont les sonorités surprennent. La reconstitution des années 50-60 est superbe. Le Technicolor cinestyle sans doute utilisé donne aux images ces chaudes teintes marshmallow de l'époque. Même la manière de filmer avec cette caméra qui saute d'une image à l'autre nous plonge dans les films de ces années-là.
Monica est émouvante, qui court après la reconnaissance, le besoin d'être aimée de son public. Sorte de Billie Holiday que la vie déchire. Edda Magnason interprète magnifiquement le rôle de la chanteuse dont la voix chaude émeut un public qui l'acclame par une standing ovation à chaque tour de chant. Elle colle "à la manière d'être" de l'époque que l'on imagine pas autrement que ce que le film montre. Lunettes-aile de papillon, grosses berlines noires, vols sur SAS, palace à New-York, cabarets bondés et enfumés...
C'est l'époque des stars, fantasques et alcoolisées, collectionneuses de maris, qui jouent leur carrière tous les soirs.
Monica est cette star.
Beau film, décalé de l'offre actuelle. Et avec en plus du très bon jazz !
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