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jeudi 6 mars 2014

"Week Ends" de Anne Villacèque

Ï
Quand un homme quitte une femme ? C'est quoi ? Une comédie ? C'est ainsi que la majorité des critiques ont qualifié le film.
Quand une femme quitte un homme ? Est-ce aussi une comédie ? Ou bien une tragédie ? J'attends un film sur ce scénario pour voir ce que les critiques diront.
Alors, optant pour une voie médiane, certains critiques ont nommé tragi-comédie ce film "Week Ends".
 
Ce film traite d’un mariage qui se brise dans une séparation. On verra à la fin... pas tout à fait !

En entrant dans la salle de cinéma de l'UGC où est projeté ce film, je suis frappé par la composition de l'assistance: la majorité des personnes sont des femmes, seules, entre 45 et 55 ans. Une poignée de couples. Peu d'hommes. Seuls.
J'ai imaginé les statistiques suivantes:
- 50% viennent voir ce qui est en train de leur arriver;
- 30% viennent pour voir ce qui leur est déjà arrivé. -
-10% viennent pour voir ce qu'il pourrait leur arriver sans avoir conscience que ça arrivera à 5% d'entre eux;
- il reste 10% pour lesquels qu’il m’est difficile de définir sans leur poser la question.

Le XIXème siècle a mis l'amour dans le roman.
Le XXème a mis l'amour dans le mariage.
Et à partir de là les choses se compliquent. L'amour, ce truc qui fait du bien partout et consume les coeurs, c'est pas toujours facile. On se marie, donc ! Pendant Un temps, ça fonctionne (un auteur people prétend que l'amour dure 3 ans), puis on ne se parle plus, alors on cherche des prétextes pour... Enfin on se déchire et on se sépare. Certains reviennent en couple. Enfin, d'autres, plus sophistiqués sans doute, divorcent puis se marient à nouveau ! 

Dans le film, deux couples, amis  de longue date, achètent chacun une maison de campagne en Normandie. Ces maisons sont voisines. Ils y passent tous leurs week ends. Au cours d'un WE Jean/Jacques Gamblain déclare à Christine/Karine Viard, son épouse, qu'il la quitte. L'annonce est soudaine - apparemment pas de signes annonciateurs - et brutale - effet immédiat de la décision, exaspération bruyante de Jean.
L'autre couple Sylvette et Ulrich, 30 ans de vie commune, 2 enfants, ont l'air de se satisfaire de leur vie douillette et ronronnante. Toutefois Sylvette posera à son mari quelques questions à énigmes sur l'amour et la vie commune. Ulrich, qui est allemand, lui répond avec des "Foui, foui" réconfortants. A dire vrai, d'imaginer la morne vie de ces deux-là, j'ai ressenti un sentiment de commisération. Les voir dans leur lit, Sylvette, dans un pull grosses mailles, et Ulrich avec un tricot de peau boutonné jusqu'au menton, on sait que la nuit sera paisible.
 
Viard et Gamblain sont classés acteurs comiques. Donc le film le serait-il aussi ? Pas sûr ! Il est tout l'opposé de "Divorce à l'Italienne" qui est franchement une comédie. On rit !
Avec "Week-Ends, le rire est suspendu entre des scènes douloureuses qui ne le sont pas vraiment et d'autres qui pourraient être drôles sans qu'elles le soient totalement.
De bons acteurs, certes, mais dont les rôles ne m'ont en rien convaincu. Un courant qui n'est pas passé. Une absence de ressenti chez moi ! Un je-ne-sais-quoi obscur qui fait que ça ne cadre pas, des situations qui s'enchaînent trop bien . Comme s'il existait une séparation standard avec mode d'emploi pour apprentis séparatistes.
Le scénario est un peu inégal avec quelques scène improbables: Jean qui installe sa maîtresse dans la maison commune, la vieille dame qui déclame par coeur un poème que Pascale (c'est la maîtresse de Jean) continue de réciter, Jean, à la fin du film, déprimé, qui se tient nu dans le salon, figé comme un mime de rue.

Mais bon à part ça, j'ai vraiment envie de revoir les falaises d'Etretat, le tapis de galets et la mer argentée qui scintille au soleil !

1 commentaire:

  1. Ahhhh, je vois que ça ne t'a pas causé non plus.
    Merci de m'avoir bien fait rire, grâce à la seule évocation du pull en laine et du tricot de peau ! J'avais omis ce détail dans ma critique, alors que j'avais bien noté que Ulrich est probablement le seul homme a remettre son peignoir/ robe de chambre APRÈS s'être mis au lit....
    Et parce que je fais partie des 10% , je répondrais : parce que j'adore Karine viard !

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